A la rencontre d'Alexandra, nouvelle égérie Garance
Alexandra, qui es-tu ?
Je m’appelle Alexandra, je suis entrepreneure et j’ai eu un cancer du sein détecté en 2018.
J’ai découvert Garance en cherchant sur le net en préparant ma mastectomie.
Dire adieu à un sein est difficile et pour me préparer psychologiquement j’ai cherché comment garder mon intégrité et ma personnalité. C’est là qu’on se rend compte que, alors qu’on est jeune, dynamique, urbaine, tout ce qu’on trouve est très « memerisant » et c’est extrêmement violent. C’est une double punition : on perd un sein et on n’a plus le droit d’avoir de la lingerie sympa et encore moins sexy.

Et c’est là l’incompréhension totale avec des marques chez qui on a beaucoup acheté de lingerie depuis des années. Pour moi il y a clairement une rupture de contrat. Au même titre qu’il a fallu des dizaines d’années pour que la mode accepte que les femmes puissent aller du 34 au 60 tout en étant belles, les marques de lingerie oublient les femmes qui ont eu un sein de touché par le cancer. Et on ne peut pas dire que cela soit une niche avec 58.000 cas de cancers du sein en France par an. Nous ne nous faisons pas « reconstruire » automatiquement et la période pouvant aller de 1 an à jamais nous sommes alors punies de féminité. Ce constat est amer et même si demain je me fais reconstruire je ne suis pas sûre de revenir aux marques que j’achetais avant.
Heureusement que GARANCE est là ! Et son existence est légitime car sa créatrice a vécu le traumatisme du cancer. Je porte deux modèles en blanc et en noir. Un « quotidien » et un avec dentelle. Avec ses deux modèles je suis cohérente avec moi-même et je continue juste ma vie.
J’ai accepté avec joie de poser pour Garance et ça a été un grand défi ! Je déteste être prise en photo, comme beaucoup de femmes j’ai un regard peu complaisant sur moi-même, mais j’ai affronté mes réticences, et, si j’ai fichu une bonne raclée au cancer, je peux me regarder aujourd’hui avec plus de bienveillance.
